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La régression du sommeil de bébé : mythe ou réalité ?

La régression du sommeil de bébé : mythe ou réalité ?

Les nuits de ton bébé étaient paisibles… et puis soudain, tout change : il se réveille plusieurs fois par nuit, refuse de faire la sieste, pleure dès que tu quittes la pièce ou semble en décalage total avec ses habitudes.

Tu te demandes ce qui se passe ? Tu entends parler de “régression du sommeil” mais tu ne sais pas si c’est une réalité ou juste une excuse pour des nuits chaotiques ?

Rassure-toi : c’est un phénomène bien connu du développement infantile. Et surtout, tu n’es pas seul(e).

 

La régression du sommeil, qu’est-ce que c’est ?

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La régression du sommeil est une période temporaire pendant laquelle le sommeil de bébé est perturbé, souvent brutalement. Ce phénomène peut survenir plusieurs fois durant les premières années de vie, en lien direct avec des étapes-clés du développement neurologique, émotionnel ou moteur. Ton bébé grandit, apprend, explore… et cela a un impact sur son sommeil.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un retour en arrière. Ce sont en réalité des progrès qui viennent chambouler un équilibre temporaire. Le cerveau de ton bébé évolue à une vitesse fulgurante, et le sommeil doit s’adapter à ces nouvelles compétences.

Résultat ? Le cerveau est plus actif, bébé se réveille plus souvent, a besoin d’être rassuré, et met parfois du temps à retrouver un rythme régulier.

 

Les principales périodes de régression du sommeil

Certaines régressions sont plus fréquentes et bien identifiées selon l’âge. Voici les plus courantes et comment les accompagner au mieux.

 

La régression des 4 mois : un tournant majeur

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C’est souvent la première grande régression, et parfois la plus difficile à vivre pour les parents. Entre 3 et 5 mois, le sommeil de bébé change structurellement : il passe de phases très profondes à un sommeil plus cyclique, comme celui d’un adulte.

Ce qui se passe :

  • Bébé commence à avoir des cycles de sommeil de 45 à 50 minutes
  • Il peut se réveiller entre chaque cycle sans savoir se rendormir seul
  • Il devient plus sensible aux stimuli, a besoin de repères

Conseils :

  • Instaure une routine du coucher stable, avec des étapes répétées chaque soir (bain, histoire, câlin)
  • Commence à poser bébé dans son lit encore éveillé, pour l’aider à s’endormir sans dépendance
  • Patience et douceur sont tes meilleurs alliés : ce passage est souvent intense mais transitoire

Ce qui peut aider :

  • Bruits blancs : ils peuvent apaiser bébé, en masquant les bruits parasites et en recréant une ambiance proche de celle de l’utérus.
  • Mobile musical ou mobile doux en mouvement lent, pour une transition calme entre l’éveil et le sommeil.

 

La régression des 8 à 10 mois : angoisse de la séparation

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À cet âge, bébé développe sa motricité (il rampe, se lève, explore) et prend conscience que tu es une personne distincte de lui. Cela entraîne souvent une angoisse à l’idée que tu puisses disparaître. Il peut avoir du mal à s’endormir seul, se réveiller en pleurant, ou refuser de te quitter.

Ce qui se passe :

  • Progrès moteurs et cognitifs très stimulants
  • Bébé peut se réveiller pour “s’assurer” que tu es toujours là
  • Il a besoin de plus de réassurance et de stabilité

Conseils :

  • Favorise les jeux de cache-cache pour l’aider à intégrer que tu reviens toujours
  • Reste constant(e) : ne change pas radicalement les habitudes de sommeil pendant cette phase
  • Instaure un rituel de séparation apaisant, même pour les siestes

Ce qui peut aider :

  • Veilleuse douce : elle permet à bébé de se repérer dans l’espace sans être trop stimulé.
  • Objets transitionnels (comme un doudou ou un tissu imprégné de ton odeur).

 

La régression des 12 mois : développement de l’autonomie

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Bébé commence à marcher, à parler… et à tester ses limites. Il affirme son caractère, commence à dire “non”, et peut résister au coucher comme une nouvelle forme d’affirmation. C’est aussi à cet âge que certains bébés tentent de sauter la sieste, ce qui peut aggraver les troubles du sommeil.

Ce qui se passe :

  • Volonté d’explorer et de rester “connecté” au monde, même la nuit
  • Difficulté à se laisser aller au sommeil, surtout s’il y a trop de stimulations

Conseils :

  • Ne supprime pas la sieste trop vite, même si elle semble difficile
  • Reste ferme mais bienveillant(e) sur les routines : ton bébé a besoin de limites rassurantes
  • Assure-toi que les journées ne sont pas trop chargées, pour éviter une fatigue excessive

Ce qui peut aider :

  • Préserve une routine stable, mais propose aussi des choix simples au moment du coucher (“Tu veux ce pyjama ou l’autre ?”, “On lit ce livre ou celui-là ?”).
  • Un mobile au plafond ou des éléments visuels doux dans la chambre peuvent rassurer l’enfant tout en maintenant une ambiance propice au sommeil.
  • Veilleuse à intensité réglable : utile si bébé commence à avoir peur du noir.

 

La régression des 18 mois : peurs et affirmation

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Ton tout-petit devient un petit être très affirmé… mais aussi vulnérable. Les cauchemars, les peurs nocturnes, ou les réveils très matinaux peuvent apparaître. L’opposition est fréquente, et le coucher devient un moment de négociation.

Ce qui se passe :

  • Montée de l’imaginaire, avec parfois des frayeurs nocturnes
  • Opposition et affirmation de soi plus marquées
  • Bébé peut réclamer ta présence pour se rendormir

Conseils :

  • Introduis un objet transitionnel s’il n’en a pas déjà un (doudou, peluche)
  • Préserve un cadre rassurant, sans céder à toutes les demandes
  • N’hésite pas à lui parler calmement, même la nuit, pour lui expliquer ce qui se passe

Ce qui peut aider :

  • Utilise des bruits blancs ou une petite musique répétitive et apaisante pour signaler le moment du sommeil.
  • Instaure un moment d’échange avant de dormir où tu accueilles ses émotions.
  • Garde une veilleuse tamisée si ton enfant manifeste des peurs.

 

La régression des 2 ans : émotions intenses et grands bouleversements

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Vers 2 ans, les enfants vivent une période charnière : acquisition du langage, entrée en collectivité, arrivée potentielle d’un petit frère ou d’une petite sœur… Leur sommeil est directement influencé par les émotions et les grands changements.

Ce qui se passe :

  • L’enfant peut refuser d’aller dormir, faire des colères au coucher
  • Il peut se réveiller à cause de cauchemars ou de tensions internes
  • Il teste la cohérence de l’adulte : “Est-ce que tu seras toujours là, même si je te repousse ?”

Conseils :

  • Privilégie des rituels doux et calmes avant le coucher (lecture, lumière tamisée)
  • Donne-lui la possibilité d’exprimer ses émotions dans la journée (jeux symboliques, temps d’échange)
  • Reste constant(e), même dans les tempêtes émotionnelles

Ce qui peut aider :

  • Anticipe les changements : prépare-le avec des histoires ou des objets familiers.
  • La chambre doit rester un lieu calme, avec des repères visuels doux (mobile, veilleuse, décor familier).
  • Les bruits blancs peuvent l’aider à se couper des stimulations de la journée pour entrer dans un état plus calme.

 

Comment traverser les régressions du sommeil sans s’épuiser ?

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Il est important de comprendre que ces périodes, bien que épuisantes, sont normales et nécessaires au développement de l’enfant. Chaque régression marque une avancée. Ton rôle est d’accompagner ton enfant avec bienveillance, sans te sacrifier entièrement.

Mais parfois, malgré tous tes efforts, tu as l’impression d’être à bout. Et c’est ok. Tu as le droit de demander de l’aide.

 

Les outils pour traverser ces périodes plus sereinement

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Chaque enfant est différent, mais certains outils peuvent vraiment faire la différence :

  • Bruits blancs : un fond sonore stable et répétitif qui rassure bébé et bloque les bruits extérieurs. Très utile pour les endormissements et les siestes.
  • Veilleuses douces : rassurantes sans perturber la production de mélatonine (l’hormone du sommeil). Privilégie les tons chauds et faibles.
  • Mobiles calmes ou musicaux : au-dessus du lit ou au plafond, ils créent un rituel visuel apaisant, qui aide à passer de l’éveil au sommeil.

 

En conclusion

La régression du sommeil est réelle, et touche presque tous les bébés à différents âges.

Ces périodes peuvent être déstabilisantes, mais elles sont transitoires.

En comprenant ce qui se joue, et en adoptant quelques stratégies simples, tu peux retrouver l’équilibre.

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